Un signe de vie (PV Mili)

Médecin Messages : 67 Date d'inscription : 21/05/2008 Age : 32

Andrea n'aimait pas cet endroit. C'était trop froid, trop sinistre, trop... glauque. La peur était bien loin de lui en fait, ce n'était pas ça qui le rendait si mal à l'aise... Il avait juste l'impression... qu'il allait être plus difficile que prévu de masquer toutes ses émotions comme il savait pourtant si bien le faire...

Vêtu de sa longue blouse de médecin par-dessus sa chemise, Andrea avait décidé de faire une petite balade dans le parc pour se remettre d'applomb. Il n'avait pas encore vu de patientes mais savait parfaitement qu'il ne pourrait pas ignorer plus longtemps son travail. Après tout, il était médecin oui ou non?

Allongeant le pas, Andrea soupira bruyamment. Il n'avait jamais été partisan des grandes marches requinquantes, de ces pratiques étranges et néo-snobinardes, mais l'air frais de cette matinée l'avait bizarrement inspiré. Et puisqu'il était ici...

Repérant un banc tout près de lui, Andrea s'y dirigea et s'y laissa mollement tomber. Une étrange lassitude l'envahissait, un début de migraine, un début de "j'en ai maaaarre". Penché en avant, il se frotta longuement le visage de ses mains et resta dans cette position: voûté, la tête rentrée dans ses mains, comme s'il réfléchissait, comme s'il se souvenait, comme s'il dormait, comme s'il pleurait...

Patient Messages : 325 Date d'inscription : 19/05/2008

Millicent était de celle qui se promenait le plus qu'elle le pouvait. Elle faisait partie de ses femmes qui croyaient qu'en était un peu partout à la fois, elle serait sauver du mal qu'elle pourrait avoir en restant au même endroit, silencieuse et calme. Elle ne passait jamais plus de deux heures au même endroit, si elle le faisait, c'est qu'elle était à l'extérieur, ou qu'elle dormait, autrement..., jamais. C'était un de ses oiseaux rares à Psychose qui conservait un peu de bon sens, bien qu'elle avait ses moments de démences, de folie où elle n'avait pas le jouer d'agir ainsi pour son propre bien, sa propre survit.

Comme à l'habitude, elle abordait une tenue simple, un jean taille basse et un grand gilet blanc qu'elle attachait toujours sur le côté, ou au dos pour qu'il paraisse moins large. Cette fois-ci, par contre, elle avait des souliers dans les pieds, c'était pratique parfois !

Bref, elle profita du temps qu'elle avait dehors pour prendre l'air, pour simplement voir autre chose qu'un hôpital sans issus pour sortir, elle voulait un petit moment de paix, ou du moins un semblant de paix. Lorsqu'elle aperçu un homme, probablement un médecin, ou quelque chose du genre, il semblait bien plus mal qu'elle ne pouvait laisser paraitre elle même. Ça piquait sa curiosité, elle n'avait jamais vue cette attitude auparavant, mise à part venant du gardien qu'elle avait rencontrer, mais même à ça, c'était différent, il n'avait pas montrer de faiblesse au premier regard, alors que lui...oui.

Les hommes faibles dans cet...hôpital, ne survivent pas..., ils deviennent aussi fou que ses patientes,

Ce n'était pas faut, quel homme moindrement intelligent qui serait prit dans un environnement où les hommes sont fou resterait saint d'esprit ? Aucun..., aucun homme moindrement logique serait en mesure de regarder ça sans devenir fou lui même.

Médecin Messages : 67 Date d'inscription : 21/05/2008 Age : 32

Etourdi par ses mornes pensées, Andrea n'entendait pas s'approcher, à pas feutrés, la jeune femme. Son esprit était à des kilomètres de là, occupé, bousculé par des souvenirs, des angoisses, des projets morts nés... Comment aurait-il pu se soucier de cette espèce de frottement, de bruissement de vêtements qui sonnait tout près de son banc? Non, se frottant consciencieusement les paupières, les joues, le front, Andrea gardait la même position penchée, comme s'il était éreinté. Jusqu'à ce que...

La voix de Millicent ne le fit pas sursauter, mais il redressa automatiquement la tête vers elle. Ses paroles mirent une demi-seconde à faire effet et Andrea raidit son dos, reprenant contenance. Il devait avouer qu'elle avait bien trouver la petite pique à lancer... Mais, au fait, qui était-elle?

Les yeux scrutateurs d'Andrea la détaillèrent. Il était dit que dans cet hôpital, les seules femmes présentes étaient les patientes, ce qui voulait clairement dire que celle-ci en était une. Mais le médecin n'avait jamais entendu parler d'un hôpital psychiatrique où les malades pouvaient se promener à loisir à l'extérieur, sans personne pour les surveiller! Qu'est-ce que c'était que ce cirque? Millicent s'était-elle échappée de sa chambre, trompant miraculeusement l'attention des gardiens? Ou peut-être que son surveillant personnel était juste un peu à la traîne, derrière elle? Ou encore, cette femme n'était pas une patiente... Oh, en tout cas, elle en avait l'air. Ce qu'elle lui avait dit penchait dans cette hypothèse, d'ailleurs... Mais rempli de doutes, les sourcils froncés et la mine butée, Andrea demanda à brûle-pourpoint:

- " Qui êtes-vous?"

Puis, se souvenant que si c'était une patiente, il lui faudrait agir comme un médecin, il détendit un peu ses muscles et tâcha d'enlever la hargne de son visage. Maintenant dépossédé de ce début de colère, il n'y avait plus que l'indifférence coutumière sur son visage, un peu ternie par de la langueur. Il l'observa, de haut en bas, notant chaque détail, avant de lui demander:

- " Un homme faible, c'est comme ça que vous me voyez?" questionna-t-il de ce ton impersonnel propre aux psychiatres. "Je peux savoir pourquoi?"

Un petit temps de silence, lui laisser le temps de répondre calmement. Et surtout, surtout, ne pas l'effrayer, ne pas la faire s'éloigner, courir, disparaître... bien qu'elle venait de sous-entendre qu'il était un homme faible, ce à quoi il aurait bien voulu répondre qu'elle ne s'était pas regardée. Ca manquait juste un peu de professionnalisme, mais personne n'irait dire que c'était faux. Si lui avait l'air faible (ce qu'il était sans doute), cette femme était encore pire que ça.

- " Et vous, vous êtes folle? Venez vous asseoir, nous allons en parler." fit-il en désignant la place libre à ses côtés, sur le banc.

Enchaîner une invitation à s'asseoir après lui avoir demander son propre avis sur son degré de folie, c'était un peu comme la mettre en confiance. Et puis de toute façon, il se moquait un peu de la réponse.

Les fous ne savent jamais qu'ils sont fous.

Patient Messages : 325 Date d'inscription : 19/05/2008

Le fait est que Millicent n'était pas folle, le fait est qu'elle tentait de survivre à sa manière dans un endroit où elle défiait les règles pour être en mesure d'assurer sa propre survit. Son comportement était étrange, ses reflexions douteuses, son habillement laissait paraitre qu'elle était différente, mais n'indiquait pas qu'elle ne faisait pas partie des fous de cet hôpital. Les fous ne savent pas qu'ils sont fous ? Bien sur qu'ils le savent, c'est bien pour ça qu'ils le sont, ils perdent peu à peu le contrôle d'eux même, ne savent plus comment agir ni que faire. Elle, elle savait, même si elle se dégoutait elle même, elle savait...Qu'avait-il d'autre à faire dans un monde pareil pour garder toute sa tête ? À bien y penser, elle préférait d'avantage y perdre son corps que sa tête.

Bref, aux yeux de Andrea, elle semblait ne pas être grand chose, sa manière qu'il avait de la regarder, de trouver étrange qu'elle soit dehors, ça se lisait dans son comportant, dans l'étincelle de ses yeux. Elle réussissait toujours à sortir sans surveillance, d'une manière, ou d'une autre, même si elle finissait par payer le prix cher.

Qui suis-je ? Ça n'a pas d'importance, vous n'allez pas vous en souvenir, de toute façon, mais vous...qui êtes-vous ?

Elle se tenait devant lui, les cheveux dans le vent, bien droite, tandis que ses grands yeux bleus analysaient cet homme. Un médecin, fort certainement, ils se différenciaient bien des gardiens, ou des infirmiers, d'avantage des concierges ! C'était une autre explication au fait qu'il ne lui servirait en rien d'obtenir son nom, pourquoi désirer connaître une personne que l'on croit et designe comme étant folle ?

Oui, faible, je vois ainsi et c'est le cas, ajouta-t-elle en marchant quelque peu. Elle étant franche, on ne pouvait pas dire le contraire.

Millicent était faible, parce qu'elle avait manquer de force, parce qu'elle avait été lâche le jour où elle avait prit la vie d'un homme qui lui en faisait voir de toutes les couleurs, mais elle était forte à voir qu'elle continuait de survivre dans ce monde là. Elle livrait son combat et désirait le gagner, même si elle y perdait le coeur, elle voulait conserver la tête.

Pourquoi ?..., elle soupira, Parce que vous êtes dans un hopital de fou où les hommes se croient roi, où les hommes mutilent et battent les femmes pour le plaisir, pour un peu de sexe. Vous êtes dehors à vous pleindre de votre sort en vous demandant dans quel monde vous êtes, alors qu,avec un peu de force, vous seriez à l'intérieur à faire votre travail et a devenir aussi fou que tous les autres,

Elle n'avait pas envie de s'asseoir et encore moins de marquer une certaine marque de respect envers lui. Chaque jour, à chaque fois qu'elle rencontrait un homme, son regard démontrait sa haine et sa méfiance, ca n'allait pas s'arrêter aujourd'hui.

Je ne comptes pas m'asseoir pour me faire dianostiquer que ce que je dis ne vaut rien et que je suis folle, mais ça reste que vous êtes faible. Du moins, selon les autres médecins, ou même gardiens, ils vous auraient trouver faible s'ils vous auraient vu ainsi,